Le 11 / 07 / 2016
Le zéro-phyto
Le zéro-phyto est une démarche de suppression de l’utilisation des produits phytosanitaires, ou pesticides. Pour le moment, la démarche est bénévole, mais d’ici 2017 la législation interdit l’utilisation des pesticides dans les espaces verts publics, et en 2019, ce sont les jardins de particuliers qui en seront privés.
Les produits phytosanitaires provoquant des risques comme les irritations cutanées, les maux de tête, les cancers, ou les maladies neurodégénératives de type Parkinson, votre santé est maintenant préservée !
Il y a aussi des changements sur le paysage quotidien est la présence de végétation spontanée, c’est-à-dire de plantes poussant sans avoir été plantées. Leur présence favorise le développement de la biodiversité. Ces plantes peuvent se trouver dans les rues comme dans les jardins. Rappelons alors que le fil d’eau ainsi que le trottoir devant chaque maison sont de la responsabilité des occupants de celle-ci, même pour le désherbage !
Comme alternative, il y a plusieurs possibilités, pour les communes comme pour les particuliers :
Il faut savoir qu’un gazon tondu très souvent et très court, et donc « stressé », nécessitera plus d’arrosages et plus d’engrais pour rester vert, et que sa hauteur laissera plus de place à la végétation spontanée, d’après le site Adalia ;
Alors certes, une réflexion autour des espaces verts communaux et des jardins est nécessaire, suite à ces changements, mais les avantages sont très importants, et profites à tous les visiteurs des jardins !
L’Agenda 21
Pour commencer à agir en faveur du développement durable, la commune se penche sur la création d’un Agenda 21 local. C’est « un programme d’actions pour le 21ème siècle visant à mettre en œuvre le développement durable dans les territoires » (Sommet de la Terre de Rio, 1992).
Plus de 50% de la population actuelle, en France, est concernée par un plan d’Agenda 21 local, reconnu ou en cours d’élaboration.
Beaucoup de domaines sont concernés par cette démarche, comme les consommations énergétiques des bâtiments et de l’éclairage public, la gestion des déchets et de l’eau, la prévention des risques, le tourisme, la culture, la santé, …
A Capinghem, en plus du zéro phyto, une fauche tardive a été mise en place au fond du cimetière, pour favoriser la biodiversité. Il y a aussi eu la plantation de vivaces indigènes. Ces étapes sont les premières de l’axe « espace vert » de l’Agenda 21, aussi nommé « gestion différenciée ».
La gestion différenciée
La gestion différenciée est, d’après la Fédération Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles de RHONE-ALPES (FREDON Rhône-Alpes) « un outil permettant de ne plus considérer l’espace communal comme un tout, mais au contraire comme un ensemble d’espaces individuels, ayant chacun leur fréquentation, leur but visuel, leur usage et donc les moyens humains et techniques qui leurs sont affectés. ». L’entretien est donc réfléchi pour avoir lieu le moins souvent possible, mais autant que nécessaire tout de même, comme le signale le site gestiondifferenciee.be.
Cette pratique peut donc être mise en place dans les communes, et celle de Capinghem réfléchit actuellement à sa mise en place.
Les avantages sont nombreux suite à sa réalisation. Par exemple, il y aura une baisse des coûts liés à l’entretien et à la récupération des déchets verts. L’augmentation de la productivité du personnel sera aussi d’actualité, ce qui est très important vu que seuls trois agents travaillent sur la commune, et que les surfaces à entretenir se font de plus en plus nombreuses. Il y aura une diversité du paysage urbain, et donc une amélioration de la qualité du cadre de vie. Et bien sûr, une richesse écologique pourra s’installer. La gestion différenciée est aussi le moyen de donner à Capinghem une image verte, qui sera reconnue par les autres communes, et aura alors valeur d’exemple.
Il faut cependant savoir que la gestion différenciée prend du temps, autant pour son étude que pour sa réalisation. De plus, le temps que chaque site se développe et arrive au résultat espéré, quelques mois voire quelques années sont à prévoir.
Noémie Combalier,
Etudiante à l'ISA (Institut Supérieur d'Agriculture).
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